Vendredi 30 mars, la conférence de Martin de Framont sur l’histoire de Vorey a attiré un public très nombreux et varié. Avec plus de 220 personnes, la salle de spectacle de l’Embarcadère était presque pleine.
Le Directeur des Archives départementales avait été invité par la Municipalité de Vorey et l’Association Meygal Emblavez, A.M.E. Cette association d’action culturelle sur le territoire désigné par son nom est présidée par Jean-Marc Ghitti et elle se consacre aussi à valoriser l’histoire et le patrimoine rural. Cécile Gallien, Maire de Vorey, a montré, à cette occasion, au conférencier et au public, un parchemin authentique du Roi Louis XIII et orné de deux sceaux en cire verte dont l’objet est le rétablissement du droit de foires dans la Cité voreysienne. Monsieur de Framont a établi l’existence d’un peuplement humain à Vorey depuis plus de 2000 ans avant J.C. Certains noms de lieux, qui sont d’origine prélatine, évoquent une installation reculée. C’est le cas, notamment, du mot « Vorey », qui vient probablement d’une racine celte désignant un ravin, une vallée encaissée. Mais Martin de Framont s’est particulièrement attardé à l’histoire du Prieuré des religieuses bénédictines, peut être premier Prieuré féminin du Velay, qui ont longtemps eu fonction de Seigneur à Vorey. C’est sous ce pouvoir féminin que le bourg va se développer, en demeurant relativement pauvre et rural, comme le montre le compoix conservé aux Archives. Le bourg de Vorey échangeait probablement fruits et vins contre le blé du plateau. Il est dommage qu’aujourd’hui il faille aller au jardin Henri Vinay du Puy pour voir le portail roman de ce prieuré dont il ne reste pas de vestige in situ. Les seigneurs d’Arzon et de Roche en Régnier avaient aussi un certain pouvoir sur les habitants de Vorey. La conférence de Martin de Framont, prudente, précise et plaisante de ton, a été très appréciée par le public.
Les interventions de la salle, en fin de soirée, ont montré que les voreysiens et habitants des communes voisines s’intéressent à leur passé et que certains sont prêts, comme y appelle Madame Gallien, à poursuivre les recherches selon les nombreuses pistes ouvertes par Martin de Framont. Un grand merci à Martin de Framont.
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